Celle d’avant

Celle d'avant

Titre : Celle d’avant
Auteur : Ninon Maréchale
Éditions : Autoédité
Pages : 493

* Résumé de la quatrième de couverture :

Vincent, Philippe et Jonas sont amis d’enfance. La quarantaine passée, les trois hommes se retrouvent le temps d’un week-end. Vincent a bâti une famille avec Chiara, tandis que Jonas semble se complaire entre son travail et quelques compagnes de passage. Quant à Philippe, il vit une relation instable avec Louise avec qui il n’imagine pas de lendemain.
Pendant ces quelques jours ensemble, les souvenirs ressurgissent. Chacun retrouve ses habitudes, son caractère, sa peau d’avant, jusqu’à ce que Chiara ne découvre l’existence de Laure, que Vincent a follement aimé autrefois et dont il n’a jamais parlé jusqu’à présent. Elle tente alors de reconstituer le passé de ces trois hommes et de comprendre qui était Laure, morte vingt ans auparavant dans des circonstances inexpliquées.

* Mon avis :

Il y a quelques semaines, l’auteure de ce roman, Ninon Maréchale, m’a contactée en évoquant un possible partenariat avec elle. Je n’ai pas hésité et j’ai accepté. C’est ainsi que ce roman est arrivé entre mes mains et qu’il a eu du mal à les quitter.

L’histoire débute dans le présent, avec trois amis d’enfance qui décident de passer le week-end chez l’un d’eux : Vincent. C’est ainsi que nous pénétrons dans le quotidien de la famille de Vincent avec sa femme Chiara et ses deux petites filles Manon et Sofia. Même si les souvenirs d’enfance restent, Vincent, Jonas et Philippe n’ont pas la même relation qu’autrefois car ils ont beaucoup changé et surtout grandi.

Deux intrigues se distinguent dans ce roman malgré le lien qu’il y a entre elles. La première concerne bien évidemment Laure et le secret sur sa mort, sur son existence cachée, qui plane autour d’elle. La seconde porte sur Louise, la compagne de Philippe. Je dois avouer qu’au début de ma lecture je ne comprenais pas l’intérêt de cette partie du roman, mais c’est vraiment à la fin du livre que j’ai compris son importance et je pense qu’en relisant ce livre, on ne voit pas les choses pareilles, surtout concernant la partie centrée sur Louise. De plus, le roman se divise en 8 parties mais on peut les regrouper en deux grandes : le présent et le passé des trois hommes.

En général, j’ai beaucoup apprécié les personnages présents dans le texte, surtout Philippe qui est celui qui se détache le plus du trio. Philippe est d’un naturel simple, il a également une profonde sensibilité qui lui permet de se distinguer des autres et c’est ce que j’ai le plus aimé chez lui. Vincent ne m’a pas particulièrement touchée, outre que la relation qu’il avait avec Laure, personnage féminin central de ce roman avec Chiara (et Louise également). Chiara aurait pu me paraitre possessive et agaçante à vouloir tout savoir sur le passé de son mari, mais ça n’a pas été le cas. Même si ses interrogatoires sont un peu poussés parfois, il est vrai qu’elle a le droit de savoir et de vouloir comprendre. Concernant Louise, elle est présente sans vraiment l’être puisqu’on la suit mais extérieurement à l’intrigue principale. Au début j’ai eu du mal avec elle, elle m’agaçait fortement et puis au fil des pages je lui ai trouvé certains points touchants. Jonas est le personnage qui m’a le plus dérangée (outre Stéphane mais le concernant je vous laisse vous faire votre propre avis …) tellement il est mystérieux et que, au final, on apprend très peu de choses sur lui. Cependant, la relation qu’il a avec la petite Sofia est vraiment mignonne, tout comme elle qui est une sorte de petite pépite au milieu des autres personnages. Elle m’a d’ailleurs fait penser au personnage de Rosie dans le film We Bought a Zoo (j’avais vraiment ce visage et cette pensée en tête quand je la voyais apparaitre dans le roman).

C’est avec une certaine finesse que Ninon Maréchale écrit son roman. Tout est maîtrisé et beau. J’ai trouvé que cette histoire était très bien écrite, avec de la simplicité et une forme de sincérité bouleversante. C’est ce que ce livre est : bouleversant. J’ai su que ce livre allait être un coup de cœur après ma lecture de la page 144 très précisément, quand il est question d’un personnage que je n’ai pas évoqué, Viviane :

« Viviane lisait. Viviane était une lectrice. Elle était éprise de mots et d’histoires, elle l’avait toujours été. Les murs de sa chambre étaient tapissés d’étagères pleines d’ouvrages de toutes les tailles, de tous les genres, de toutes les époques. De nouveaux tomes venaient régulièrement s’ajouter, trouvant de plus en plus difficilement une place au milieu des autres. […] Elle avait expliqué que toute la magie des livres était dans les images que l’esprit pouvait construire à partir de simples symboles graphiques, de minuscules petites lettres mises bout à bout pour former des mots. Les mots s’agençaient pour former une séquence unique et insufflaient au lecteur des visions toujours inédites. […] Lire, c’était choisir, c’était être maître de l’interprétation des mots et des signes. Un pouvoir fascinant. »

Ce passage est absolument magnifique parce qu’il est incroyablement bien écrit mais surtout parce qu’il est vrai et que c’est ce que ressent chaque lecteur.

Je ne peux que vous conseiller ce roman qui n’est pas encore très connu mais qui, j’espère le sera car il vaut vraiment le détour. Il est émouvant à travers les mots et à travers cette intrigue perturbante jusqu’à la toute fin qui est absolument étonnante. Vous l’aurez compris, ce livre est un coup de cœur.
Je tiens à remercier, encore et encore l’auteure, pour l’envoi de ce livre et pour ce partenariat qui fut une très belle découverte.

* Ma note :
9/10

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