L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir

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Titre : L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir

Auteur : Rosa Montero

Éditions : Métailié

Pages : 201

 

* Résumé de la quatrième de couverture :

Quand Rosa découvre le journal de Marie Curie, commencé à la mort de Pierre, son époux, les mots font écho à son propre deuil. Au-delà des époques, les deux femmes vivent la même douleur inextricable face à la perle inconcevable. Leurs voix se mêlent pour raconter la reconstruction. Car la vie est si puissante que dès les premiers moments de la peine elle vous permet de savourer des instants de joie.

 

* Mon avis :

Que le résumé semblait intéressant, que la couverture était attirante… mais que ce livre est une déception. Il aurait pu être aussi grand que l’était Marie Curie, malheureusement, l’auteure a fait fausse route.

Des brides du journal de Marie Curie qui relatent la mort de son mari Pierre et qui sont mêlées à la propre histoire de l’auteure, notamment à la mort de son mari. Entre biographie et autobiographie, l’auteure évoque la mort, le deuil, la souffrance mais aussi l’après.

« Pour vivre, nous devons nous raconter. Nous sommes un produit de notre imagination. Notre mémoire est en réalité une invention, un conte que nous réécrivons un peu tous les jours. »

L’idée de base était plutôt bonne et semblait vraiment prometteuse. On plonge dans l’univers de Marie Curie grâce à son journal, on suit une partie de sa vie avec ses échecs, mais aussi ses nombreuses réussites. Le domaine scientifique n’est aucunement dérangeant, bien au contraire, j’ai trouvé qu’il était bien exploité et vraiment intéressant. Le problème de ce livre ne réside pas non plus dans le fait qu’il soit quelque peu autobiographique. Tout ce qui concerne l’auteure est également intéressant, bien que ça soit parfois un peu pesant.

Je ne savais que peu de choses sur Marie Curie et ce livre a complété mes lacunes sur ce personnage historique. Elle apparait comme une réelle battante qui a, comme tout le monde, ses propres faiblesses, mais dont elle en fait une force. La sensibilité qui se dégage de son journal est déroutante.

« Les êtres humains se défendent de la douleur insensée en l’ornant de la sagesse de la beauté. Nous écrasons du charbon à mains nues et nous réussissons parfois à faire ressembler ça à des diamants. »

Là où j’ai été le plus dérangée est dans l’écriture. Le livre commençait bien, jusqu’à la brusque apparition d’un hashtag à la sixième page. J’ai d’abord pensé à une erreur, mais non, la liste des hashtag se poursuivait au fil des pages. Quelle idée ridicule lorsque l’on voit la profondeur de certains paragraphes qui sont incroyables. Je trouve que l’emploi des hashtag est vraiment dérangeant. Ce qui est aussi le cas avec l’emploi du langage familier qui surgit entre deux belles phrases à la syntaxe et à la formulation belle et touchante. Pourquoi avoir fait cela ?

J’aurais pu apprécier ma lecture si je passais outre le style de l’auteure auquel je n’ai pas du tout accroché. Je ne le fais que très rarement, mais je ne vous conseille pas ce livre qui n’est que très peu marquant, malgré la réelle profondeur du journal de Marie Curie.

 

* Ma note :

5.5/10

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