À la lumière du petit matin

 

couv24460724.png.jpeg

À la lumière du petit matin

Agnès Martin-Lugand

Michel Lafon

332 pages

 

Quatrième de couverture 

À l’approche de la quarantaine, Hortense se partage entre son métier de professeur de danse et sa liaison avec un homme marié. Elle se dit heureuse, pourtant elle devient spectatrice de sa vie et est peu à peu gagnée par un indicible vague à l’âme qu’elle refuse d’affronter. Jusqu’au jour où le destin la fait trébucher… Mais ce coup du sort n’est-il pas l’occasion de raviver la flamme intérieure qu’elle avait laissée s’éteindre ? 

 

Mon avis 

Le nouveau Martin-Lugand est là. Dans la lignée des précédents, À la lumière du petit matin semble encore plus juste et touchant. 

Hortense est professeure de danse dans une école qu’elle dirige avec deux de ses amis, Sandro et Bertille. Acharnée dans sa passion, elle s’accorde néanmoins du répit dans les bras d’Aymeric dont elle partage une moitié de sa vie puisque c’est un homme marié et père de famille. Quand son confort s’écroule, Hortense se met à douter et doit faire des choix pour enfin vivre. 

Nouveau roman, nouvelle intrigue forte en émotions, peut-être un peu trop. Hortense est une femme passionnée par la danse et par l’homme qui est entré dans sa vie. La danse est la raison de vivre d’Hortense, cela la rend lumineuse. Elle brille également aux côtés d’Aymeric au cours des quelques heures qu’il lui accorde avant de rentrer chez lui auprès de sa femme et de ses enfants. Alors elle ferme les yeux et pardonne, malgré la souffrance, car elle est persuadée que sans Aymeric ni la danse, elle n’est rien. Cette intrigue est fragile. On peut aisément saisir la péripétie venant bousculer la vie presque paisible d’Hortense, quasiment dès le début de la lecture. Comme on comprend ce qu’il va se passer entre elle et Élias. Mais ce n’est pas grave, parce qu’on souhaite le bonheur d’Hortense. Et puis, ce fut tellement paisible de passer quelques instants dans le calme de la Bastide.

« C’est comme ça, dans la vie, il y a des rencontres, qui ne doivent rester que des rencontres. »

À l’image des autres personnages féminins des romans de l’auteure, Hortense est forte, c’est une battante, une femme blessée qui veut s’en sortir et vivre. J’ai beaucoup aimé les personnages dans leur totalité avec une petite préférence pour Sandro et Mathieu qui apportent de la bonne humeur à l’histoire. Élias est plus énigmatique mais sa détresse est relativement saisissante.

J’ai été séduite par la danse que décrit Agnès Martin-Lugand. Cet univers qui m’est si cher est représenté d’une belle manière. J’ai souffert avec Hortense. Ses doutes, ses sentiments, ses décisions, tout cela est si fort mais fait également beaucoup de bien. 

Ce roman est encore une belle histoire de l’auteure accompagné d’une remise en question et d’une douce leçon de vie.

Laisser un commentaire