Les Années

Les années

Titre : Les Années
Auteur : Annie Ernaux
Éditons : Folio
Pages : 254

* Résumé de la quatrième de couverture :

« La photo en noir et blanc d’une petite fille en maillot de bain foncé, sur une plage de galets. En fond, des falaises. Elle est assise sur un rocher plat, ses jambes robustes étendues bien droites devant elle, les bras en appui sur le rocher, les yeux fermés, la tête légèrement penchée, souriant. Une épaisse natte brune ramenée par-devant, l’autre laissée dans le dos. Tout révèle le désir de poser comme les stars dans Cinémonde ou la publicité d’Ambre Solaire, d’échapper à son corps humiliant et sans importance de petite fille. Au dos : août 1949, Sotteville-sur-Mer.»
Au travers de photos et de souvenirs laissés par les évènements, les mots et les choses, Annie Ernaux nous fait ressentir le passage des années, de l’après-guerre à aujourd’hui. En même temps, elle inscrit l’existence dans une forme nouvelle d’autobiographie, impersonnelle et collective.

* Mon avis :

Ce livre est une belle surprise, je ne m’attendais pas à une autobiographie car je n’avais pas lu la quatrième de couverture. Je dois avouer que je ne pensais pas apprécier forcément ma lecture étant donné que j’ai lu ce livre pour l’un de mes cours et que je ne l’aurais probablement jamais lu dans le cas inverse. Je ne comptais pas faire de chronique dessus car j’ai un peu de mal à parler de ce livre, mais je voulais quand même vous donner un petit avis.

« La mémoire ne s’arrête jamais. Elle apparie les morts aux vivants, les êtres réels aux imaginaires, le rêve à l’histoire. »

C’est en partant de photos retraçant sa vie qu’Annie Ernaux nous retrace l’Histoire que nous avons tous en commun. Elle part de l’après-guerre aux années 2000, en évoquant la guerre, la politique, l’économie, le numérique, la culture, en bref, tout ce qui nous touche de près ou de loin, tout ce qui a marqué l’Histoire (avec un grand H).

« L’avenir est trop immense pour qu’elle l’imagine, il arrivera, c’est tout. »

Il est question d’une autobiographie écrite à la troisième personne, ce qui permet au lecteur de s’identifier plus facilement, certainement parce qu’il s’agit, comme il est écrit dans la quatrième de couverture, d’une « forme impersonnelle et collective. » Je n’ai vécu qu’une petite part des évènements qui sont évoqués, mais cela ne m’a pas empêchée d’être étonnée et surtout impressionnée par tout ce qui est relaté. Tout est vrai, évidemment puisqu’il s’agit d’une autobiographie, mais je peux vous assurer que vous découvrez 50 années d’une manière totalement différente. Vous redécouvrez l’Histoire.

« Sauver quelque chose du temps où l’on ne sera plus jamais. »

J’ai été frappée dès les premiers mots, la première phrase est équivalente à un coup de poing, tout comme la dernière. Annie Ernaux, avec une plume fluide, simple et très belle, a réussi une entreprise qui semblait plutôt périlleuse au départ. Je vous recommande ce livre.

* Ma note :
8/10

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