La Fille derrière la porte

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La Fille derrière la porte

Patricia Hespel

Pocket

339 pages

 

Quatrième de couverture

Emmy a tout perdu : son mari, parti avec une autre, et ses enfants, qui vivent désormais chez leur père. Il ne lui reste plus rien. Que le silence et le vide qui la renvoient à sa solitude. Accablée par la tristesse, Emmy perd pied. Jusqu’au jour où elle croise Léna, sa nouvelle voisine, une femme libre et décidée avec l’aide de laquelle elle va peu à peu remonter la pente. Du moins, jusqu’à ce qu’elle réalise que la confiance absolue qu’elle a placée en sa nouvelle amie pourrait avoir des allures d’emprise. Cette main tendue n’est peut-être pas aussi innocente qu’il y paraît…

 

Mon avis 

Nombreux sont les thrillers dont la quatrième de couverture joue un rôle décisif dans le choix de lecture. Celle de La Fille derrière la porte n’échappe pas à la règle puisqu’elle m’a intriguée. Ce roman, centré sur la psychologie des personnages, est une belle surprise.

La vie d’Emmy s’effondre le jour où son mari la quitte avec leurs deux enfants. Emmy ne sort plus, ne veut plus voir personne. Elle se laisse aller à son désespoir. Son isolement prend fin quand elle rencontre sa nouvelle voisine, Léna, qui va lui venir en aide. Une étrange amitié lie alors les deux femmes au point de devenir malsaine. Que lui veut vraiment Léna ?

On pourrait penser qu’Emmy ne vas pas arriver à remonter la pente. Totalement déchirée et détruite, une lueur d’espoir semble émaner de sa nouvelle voisine du quatrième, Léna. Bien que celle-ci entre rapidement dans sa vie, une amitié basée sur la dépendance de l’autre naît entre elles. Malgré ce petit détail, Léna redonne à Emmy le goût de vivre. Mais cette amitié n’est pas sans conséquence. Grâce à l’histoire qui se construit petit à petit, on apprend le passé des personnages, souvent lourd, mais qui explique leurs comportements. Dès le début on sait que  Léna a des problèmes psychologiques malgré le soutien troublant de son compagnon Magnus. De fait, tous les personnages semblent toucher par Léna et son mal qu’elle dissimule si bien. 

« Quand on l’apprivoise et qu’on la domine, la colère est une alliée précieuse. Elle aiguise l’esprit, le rend vif et réactif. »

Léna est dérangeante. Manipulatrice et enjoliveuse, elle met les autres personnages dans sa poche en un temps record. Il semble impossible de lui refuser quoique ce soit. Je ne sais pas qui de Magnus ou d’Emmy m’a fait le plus de peine. Ils sont tous les deux victimes de Léna et ne peuvent échapper à son emprise. Toutefois, le plus perturbant est de savoir qu’Emmy va mieux grâce à Léna, tout en connaissant son passé. 

Le sujet des voisins n’est pas nouveau dans les thrillers, mais ici, il fonctionne plutôt bien. L’auteure accompagne son lecteur, le trompe, l’éclaire sur les évènements. Le drame est bien construit puisqu’on apprend le fond de l’histoire à la fin. 

La Fille derrière la porte dégage un malaise qui pèse tout au long de la lecture. Mais étrangement, on va jusqu’à la fin et on en redemande !

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