La Cité perdue de Z

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La Cité perdue de Z

David Grann

Points

432 pages

 

Quatrième de couverture 

Sur les rives de l’Amazone, la jungle s’étend indéfiniment et partout le danger guette. À l’aube du XXe siècle le colonel Fawcett s’enfonce dans cet enfer vert, en quête d’un mystérieux royaume, d’une civilisation riche et oubliée. Prêt à tout risquer pour entrer dans l’Histoire, l’aventurier affronte animaux sauvages et tribus indigènes. Mais, bientôt, Fawcett ne donne plus aucun signe de vie…

 

Mon avis

Quelle idée ai-je eu de lire ce roman d’aventure et biographique unique dans son genre ? David Grann nous emmène avec lui dans un véritable voyage historique au cœur de l’Amazonie du XXe siècle.

L’auteur nous raconte sa propre aventure dans cette forêt gigantesque tout en suivant les traces de Fawcett qui, soixante-dix ans plus tôt, a disparu alors qu’il était à la recherche de la cité perdue de Z.

« Que sais-je de la peur ? Que sais-je du courage ? Tant qu’il n’est pas réellement confronté au danger, nul homme ne sait comment il se comportera. »

Cette œuvre est inclassable : récit de voyage, essai, roman d’aventure, biographie, etcétéra… Autant de possibilités qui font de ce texte un écrit grandiose. Sa particularité réside dans la narration. Nous naviguons entre les expéditions de Fawcett et l’histoire de l’auteur. Quand il est question du colonel, les chapitres sont plutôt historiques, puisqu’ils sont basés sur les journaux et les notes de celui-ci. Les autres chapitres, écrits à la première personne, relatent le récit de l’auteur dont l’objectif est d’éclaircir le mystère sur la disparition de Fawcett. Telle est l’énigme troublante du roman : qu’est-il arrivé à Fawcett lorsqu’il est parti à la recherche de Z ?

À l’image du roman, les protagonistes sont extraordinaires et déroutants. Avant tout David Grann, l’auteur, petit explorateur-journaliste de notre époque dont l’ambition est grande. Il n’est pas le premier à vouloir retrouver Fawcett. De fait, l’affaire est délicate mais son approche et les études effectuées sont incroyables. Quant à Fawcett, c’est un homme remarquable. Toute sa vie a été une grande aventure bien que cela ne fut pas suffisant. Z lui aura été fatale mais fut un rêve fantastique. C’est un homme courageux, ambitieux et profondément rêveur qui nous est décrit.

« Fawcett n’a pas seulement redéfini les frontières de l’Amérique du Sud, il l’a fait avec presque un an d’avance sur le calendrier prévu. »

Le plus étonnant est que j’aurais dû m’ennuyer en lisant ce livre. Des pages et des pages sur les peuples d’Amazonie, sur leurs coutumes, sur les bestioles qui y vivent, sur l’obsession quasiment folle et utopique d’un homme, j’en ai que faire ! Et pourtant, toute la magie, toute la beauté de ce roman sont là. La précision des faits rapportés par l’auteur est impressionnante. Il est impossible de lâcher ce livre tant on veut, comme Fawcett et Grann, découvrir la cité perdue de Z et ses trésors enfouis.

Ce roman est un coup de cœur. Tant d’émotions et de passion pour cette quête unique que l’on partage avec les deux héros. En réalité, c’est incroyable de devenir à son tour un aventurier pendant environ 400 pages.

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