Titre : Journal d’un vampire en pyjama
Auteur : Mathias Malzieu
Éditions : Albin Michel
Pages : 226
* Résumé de la quatrième de couverture :
Me faire sauver la vie est l’aventure la plus extraordinaire que j’aie jamais vécue.
* Mon avis :
Vous ne pouvez pas savoir à quel point je fus joie lorsque j’ai appris que Mathias Malzieu avait écrit un nouveau livre. Quand on commence certains livres, on sait que l’on va les aimer de suite, et j’ai su pour celui-là que je retombais dans l’univers de Malzieu, cet univers qui ne me laisse pas indemne. J’ai su, dès le premier paragraphe, que j’avais quelque chose de précieux entre les mains.
« Je suis un drogué du panache. J’ai des cavernes d’Ali Baba plein le crâne, à s’en faire claquer les orbites. Je ne m’ennuie jamais, sauf quand on me ralentit. J’ai dans le cœur un feu d’artifice. Véritable homme-volcan, c’est de la lave qui coule dans mon sang. Je cherche le spasme électrique de la surprise. Je ne sais pas vivre autrement. »
Novembre 2013, Mathias Malzieu découvre qu’il est atteint d’une aplasie médullaire, c’est-à-dire qu’il est en manque de globules blancs et rouges, et de plaquettes. Cette maladie est rare et touche la moelle osseuse, il nécessite donc une greffe. C’est sous le forme d’un journal que Mathias Malzieu va nous décrire sa soudaine transformation en vampire et sa descente aux enfers.
On peut qualifier ce livre de récit autobiographique puisque Malzieu raconte sa propre histoire. Néanmoins, il va de soi qu’il ajoute sa touche personnelle : un brin de fiction poétique. Au fil des pages, on pénètre dans le monde de l’auteur qui se livre à nous petit à petit. C’est ainsi que nous suivons ses craintes, ses moments de faiblesse ou de joie, ses doutes.
« Faire le con poétiquement est un métier formidable. »
Dans cette histoire, Malzieu se voit comme un vampire qui a besoin du sang des autres pour survivre. Il rend hommage aux spécialistes et aux infirmières qu’il a rencontré et qui se sont occupés de lui pendant son combat contre la maladie. Il évoque son groupe, Dionysos, qui lui a donné une force incroyable, tout comme sa compagne, Rosy. On rencontre un autre personnage central à l’œuvre, Dame Oclès, magnifique image qui représente la mort qui a l’unique but de lui transpercer le crâne avec son épée.
Le récit de Malzieu est une perle. Il l’écrit avec une profonde sincérité et c’est ce que j’aime chez lui. Sa plume est toujours aussi merveilleuse. Il rend les mots vivants et beaux. On pourrait s’attendre à tomber sur un livre qui n’est que tristesse, mais ce n’est pas le cas. Malzieu ne se prive pas de faire des jeux de mots, de faire de l’humour là où on ne s’y attend pas. Je crois que c’est surtout un livre d’espoir, un livre qui fait du bien et qui respire la vie.
« Un bug… Je me suis fait hacker le système immunitaire, du coup je m’autodétruis. Je suis mon propre cancer. »
Ce livre m’a fait penser à Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi, du même auteur. Certainement parce que j’en suis sortie tout aussi chamboulée. La souffrance qu’il a enduré est rendue belle. Il rend beau le laid. C’est beau. Lisez Mathias Malzieu.
* Ma note :
9.5/10
Encore un livre qui le fais vraiment envie. Jolie chronique tu la vraiment donne envie de le lire.
Merci, je suis contente que m’a chronique te donne envie de le lire et j’espère que tu le liras 🙂
J’approuve totalement ta dernière phrase 🙂
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Hello, je te rejoins totalement ! « Il rend beau le laid » c’est exactement ça !
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